Etgar Keret : "L'artificialité chez Kaurismaki est aussi profondément humaine"
VIDEO | 2009, 2' | Le réalisateur des Méduses parle de son admiration pour les films du cinéaste finlandais, chez1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Le cinéaste finlandais clôt sa trilogie humaniste avec le même ton pince sans-rire, faisant naître, à force de ténèbres, une lumière pure.
Koistinen, gardien de nuit, arpente le pavé à la recherche d'une petite place au soleil, mais l'indifférence générale et la mécanique sans visage de la société se liguent pour briser ses modestes espoirs les uns après les autres. Un groupe de bandits exploite sa soif d'amour et son poste de veilleur de nuit avec l'aide d'une femme calculatrice. Ils organisent un cambriolage dont Koistinen est rendu seul responsable. Et voilà celui-ci privé de son travail, de sa liberté et de ses rêves.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Tout aussi butés qu’ils soient, les plans secs et dépouillés de Kaurismäki gardent une couleur g&eacut
"Tout aussi butés qu’ils soient, les plans secs et dépouillés de Kaurismäki gardent une couleur généreuse - le cinéaste reste l’un des rares à prendre avec autant de sérieux la couleur au cinéma, et on l’aimerait presque rien que pour ça ce beau film humaniste."
Amélie Dubois" Brechtien conséquent tendance rock'n roll, Kaurismäki connaît la musique. Aborder la réalité soci
" Brechtien conséquent tendance rock'n roll, Kaurismäki connaît la musique. Aborder la réalité sociale et son ordre implacable, si l'on veut conserver une certaine humanité à ses personnages et suffisamment de tenue à son cinéma, demande d'écarter tout naturalisme, donc d'introduire de la distance en toute chose. Quand celle-ci est servie par l'humour à froid digne des températures d'Helsinki en hiver - voir une saynète dans laquelle des Russes saouls comme des Polonais (sic) dissertent sur les mérites comparés des grands auteurs de leur pays - et l'amour du cinéma de celui-là, oeil et esprit ne peuvent que se régaler. La mise en scène, toute dialectique, joue toujours ici de dialogues monocordes et de corps figés d'acteurs impeccables, jouant pour la première fois avec le cinéaste. La capitale finlandaise et tous les décors sont filmés de même, en plans fixes parfaitement composés et autant de tableaux, vivants ou non, qui renverraient aux ambiances glacées du peintre américain Edward Hopper. Les teintes primaires, rouge et bleu principalement, sont passées. Les bagnoles sont des guimbardes tirées du cinéma des années cinquante. On apercevra un clin d'oeil au Chaplin de l'époque The Kid, avec un petit garçon au regard noir (Joonas Tapola) de celui qui a pigé la vie très tôt. "
Michel Guilloux"En dépit de son titre chaplinesque, Les Lumières du faubourg relève davantage de la manière keatonienne qu
"En dépit de son titre chaplinesque, Les Lumières du faubourg relève davantage de la manière keatonienne qu'affectionne ordinairement le maître du cinéma finlandais, le prince de l'ébriété sobre, le capitaine de l'humour funèbre, le pape de la métaphysique pince-sans-rire : on aura nommé Aki Kaurismäki. Ajoutez ici une réflexion explicitement tirée de la littérature russe sur la nature et la nécessité du mal absolu pour justifier l'existence de l'absolue compassion et vous aurez une image à peu près précise de son film (...)
Kaurismäki, en amateur de ces tangos qui font pleurer la bande-son, pousse la fatalité jusqu'à la lie. La belle blonde est une traîtresse mandatée par une bande de mafieux cyniques, et a pour mission d'extorquer au pigeon le code d'une bijouterie qu'il est censé protéger. La suite est positivement affreuse : portant le chapeau du forfait, Koistinen est licencié, emprisonné, et la vengeance qu'il fomente tournera elle aussi au fiasco. Saura-t-il prendre enfin la main de la petite marchande de saucisses ? Vous le saurez en voyant ce film, qui n'est pas le plus grand de son auteur mais qui vous attache à lui par des voies souterraines."
"Le seul problème avec Kaurismaki c'est de savoir quand il est sérieux et quand il se fout de vous, de comprendre que
"Le seul problème avec Kaurismaki c'est de savoir quand il est sérieux et quand il se fout de vous, de comprendre quels sentiments ils veut que vous ressentiez face à ces personnages loufoques, esseulés et chaplinesques, maltraités par la vie et par une société glacée qui montre si peu d'attention pour eux."
Philip FrenchNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE