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Un prêtre en difficulté se retrouve face à un groupe d'immigrés qui trouve refuge dans son bâtiment. Il va s'interroger sur sa foi et le sens de sa mission.
Un prêtre assiste, impuissant et désemparé, à la désacralisation de son église. C'est alors qu'un groupe d'immigrés trouve refuge dans le bâtiment. Hôte involontaire de ces clandestins, il s'interroge sur la foi et le sens de sa mission. Ermanno Olmi réaliste un superbe film nécessaire et d'une grande actualité.
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" Présenté en septembre 2011 à la Mostra de Venise, ce très beau film du vétéran italie
" Présenté en septembre 2011 à la Mostra de Venise, ce très beau film du vétéran italien Ermanno Olmi aura mis plus de deux ans à trouver le chemin des salles françaises. Qu’importe : cette œuvre sobre et puissante, intemporelle et ancrée dans l’actualité la plus douloureuse, n’a rien perdu, bien au contraire, de son à-propos.
Michael Lonsdale y incarne – une fois de plus, mais avec quelle justesse ! – un personnage de prêtre, curé de paroisse malade et vieillissant dont l’église vient d’être réduite à un usage profane. Se nourrissant de lait et de biscuits, douloureusement éprouvé, posant un regard plein de doutes sur les décennies passées et le sens de sa vocation, il s’est replié dans le presbytère attenant.
La nuit suivante, un petit groupe de clandestins venus d’Afrique, profitant d’une fenêtre cassée, trouve refuge dans le bâtiment fermé aux fidèles. Les fonts baptismaux recueillent l’eau de pluie tombant d’un vitrail percé. Les biscuits font le bonheur d’un jeune enfant et de pauvres serviettes viennent éponger les plaies d’un blessé. Peu à peu, la petite troupe s’organise, jusqu’à donner vie, au milieu des bancs de prière, à un chétif campement de cartons et de bâches en plastique.
Filmé en huis clos – le monde extérieur n’est que brume, gyrophares et sirènes –, baignant dans une lumière théâtrale qui souligne le symbolisme d’une œuvre où chaque image, chaque personnage, chaque geste porte son lot de références, Le Village de carton aborde avec profondeur nombre de thèmes à la gravité certaine. Élan d’une vocation, foi, non-foi et désir de faire le bien, rôle de l’église, amour du prochain, obéissance aux lois, tentation de la violence, engagement social, sort réservé aux plus vulnérables sont autant de questions évoquées avec beaucoup de finesse (...). "
" On ne connaît plus Ermanno Olmi, pourtant Palme d'or à Cannes avec L'Arbre aux sabots (1978) et Lion
" On ne connaît plus Ermanno Olmi, pourtant Palme d'or à Cannes avec L'Arbre aux sabots (1978) et Lion d'or à Venise avec La Légende du saint buveur (1988). Depuis quelques années, ses réflexions sur le sacré, la foi et l'incapacité de l'Eglise à retrouver les vraies valeurs évangéliques n'intéressaient plus grand monde — sauf le pape François, peut-être. Dans ce dernier film, le cinéaste persiste et signe : tout rituel est un leurre. Le vieux prêtre interprété par Michael Lonsdale (doublé en italien, mais néanmoins superbe) pleure lorsqu'il voit des ouvriers décrocher l'immense statue du Christ crucifié qui trônait dans son église. Il a tort : quand des clandestins africains, poursuivis par la police, pénètrent la nuit dans ce lieu désacralisé, il retrouve soudain son but, son rôle, sa raison d'être.
Le film est sombre, esthétiquement beau, théâtral (...). Le vieux cinéaste, 82 ans, y affirme cependant sa confiance en l'être humain, qui parviendra bien, un jour, à se sauver tout seul et sans l'aide de personne. " Je suis devenu prêtre pour faire le Bien, fait-il dire à Michael Lonsdale. Mais, pour faire le Bien, on n'a pas besoin de la foi. Le Bien l'emporte toujours sur la foi. " "
" (...) L’église rendue au profane pour un service plus concret du Bien : belle idée que celle travaill&eacut
" (...) L’église rendue au profane pour un service plus concret du Bien : belle idée que celle travaillée par le nouveau film d’Ermanno Olmi, vétéran du cinéma italien, et que l’excellent Lonsdale résumera ainsi : " Le bien est mieux que la foi ! " Au tableau sombre – et potentiellement moralisateur – d’un ordre athée s’attaquant à la religion, succède rapidement l’évidence que cette désolation est moins imputable au déclin de la foi qu’à l’incapacité de celle-ci à défendre son bien-fondé. Olmi est attentif à cette impuissance, comme dans cette conversation entre le prêtre et un médecin dont la famille a été victime de l’Holocauste, où la profondeur de champ suggère la distance abstraite qui sépare les deux hommes tandis qu’ils devisent sur la foi et constatent la difficulté de la communiquer.
Or le cinéaste suit de toute évidence une autre piste : l’église ainsi dépouillée de ses ornements ne serait pas rendue inapte à sa fonction, mais en vérité rendue à sa fonction première, celle d’un décor pour une représentation – autrement dit, un théâtre. Les indices dans ce sens ne manquent pas, comme le comportement du prêtre au début, s’adressant à des ouailles absentes, ou simplement la présence de ce décor réduit à la quasi-nudité, baigné dans un éclairage ostensiblement travaillé. Là-dessus, les clandestins, animés de jeux d’acteur ouvertement théâtraux, investissent ce décor, à l’intérieur duquel ils créent le leur à partir des accessoires à leur disposition, se présentent comme de purs personnages, extraits d’archétypes (l’opposant, l’ancienne prostituée, la fanatique...), mais imposant indéniablement leur présence et leur activité face au relatif retrait de leur hôte et à l’agressivité qui les menace au dehors. Olmi ne vise nullement le réalisme, encore moins sociologique : au contraire, d’une catégorie de personnages que la fiction voue d’ordinaire à une représentation uniforme et condescendante, il fait le vecteur polyphonique de plusieurs drames individuels, recréant un fragment du monde dans ce décor-asile qui n’a plus d’autre utilité que de le contenir (...). "
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