Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
En Bosnie-Herzégovine deux ans après la guerre, la nouvelle de l'arrivée de Bill Clinton à Tesanj, petite ville tout à fait "normale", fait l'effet d'une bombe.
En Bosnie-Herzégovine, peu de temps après la guerre, les habitants essaient de reprendre une vie normale malgré les rancunes, les deuils et les difficultés. La nouvelle de l'arrivée de Bill Clinton à Tesanj, petite ville tout à fait "normale", fait l'effet d'une bombe. Un vent de folie s'y déchaîne.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Le réalisateur croque d'un trait incisif les personnages de cette comédie au vitriol qui tentent de créer une démocratie d'opérette à la Of
"Le réalisateur croque d'un trait incisif les personnages de cette comédie au vitriol qui tentent de créer une démocratie d'opérette à la Offenbach. On retrouve chez Pjer Žalica le style et l'humour corrosif de Milos Forman dans Au feu les pompiers !, L'As de pique et Les Amours d'une blonde."
Brigitte Baudin" On pressentait le pire. Clinton bombardé citoyen d'honneur d'un village, mélange de grande et de petite his- toires, un défi insensé éri
A mi-chemin entre la comédie aigre- douce et la chronique amère, Au feu ! raille, sans trop les souligner, les faiblesses de chacun des camps (les Serbes, les Bosniaques et les étrangers), traque les travers de la paix froide en Bosnie et croque le quotidien déréglé de Tesanj. Le retour d'une réfugiée serbe sobrement filmé, la mue de petites crapules locales en citoyens «vertueux», la création aux forceps d'une équipe de pompiers multiethnique par la communauté internationale, à la fois béate et suspicieuse.
Sans oublier l'inévitable débat sur les responsabilités de la guerre, discrète allusion au No Man's Land de Danis Tanovic. Cette succession de scènes, qui donnent à sentir plus qu'à démontrer, produit parfois un effet zapping. Mais ce récit va crescendo autour de Faruk, le pompier. Son «laissez-moi en paix» adressé à ses fantômes trop présents est une juste chute symbolique. Et l'annonce d'une triste réalité."
" Au feu ! convoque la verve satirique du Milos Forman des origines et la lucidité désespérée du plus récent No man's land. C'est dire si
" Au feu ! convoque la verve satirique du Milos Forman des origines et la lucidité désespérée du plus récent No man's land. C'est dire si cette fourmillante tragi-comédie située dans un village bosniaque peu avant la visite de Bill Clinton mérite d'être découverte."
Bernard Achour" Au feu ! sait, à défaut de brasier, rallumer les belles étincelles, de la comédie noire et satirique du cinéma de l'Est des années 60, lor
" Au feu ! sait, à défaut de brasier, rallumer les belles étincelles, de la comédie noire et satirique du cinéma de l'Est des années 60, lors de certaines scènes où l'amer le dispute au potache. Pas la pire des choses pour aller explorer les cendres d'un chaos qui a déchiré deux communautés. "
Alex Masson" Le scénariste et réalisateur Pjer Zalica a fait un gros travail d'écriture pour raconter d'une façon toujours claire les enjeux complexe
" Le scénariste et réalisateur Pjer Zalica a fait un gros travail d'écriture pour raconter d'une façon toujours claire les enjeux complexes d'un film choral qui épouse beaucoup de points de vue. Conclusion implacable : les morts doivent laisser les vivants en paix. "
Gérard Delorme"... Pour Pjer Zalica, qui a réalisé nombre de documentaires à Sarajevo et à Mostar au moment de la guerre, ce premier long métrage de fic
"... Pour Pjer Zalica, qui a réalisé nombre de documentaires à Sarajevo et à Mostar au moment de la guerre, ce premier long métrage de fiction est aussi une manière de lutter, comme ses personnages, contre l'indifférence. Le succès du fameux No Man's Land (2001), de Danis Tanovic n'a, en effet, pas provoqué, selon lui, de véritable renouveau: «D'une manière assez paradoxale, l'opinion publique mondiale s'est désintéressée de la Bosnie après ce film, explique-t-il. C'est comme si tout avait été dit : "La Bosnie a eu son film, voilà, c'est fait."»
Avec son titre qui tire le signal d'alarme, Au feu ! veut donc réveiller les consciences tout en soulevant les rires. Car l'oubli, ça en arrange aussi à Tesanj, et pour ceux-là, la visite de Bill Clinton est un peu comme le retour du mari dans un vaudeville. Il s'agit bel et bien de jouer la comédie. Celle de l'amitié entre les peuples et de la noblesse d'âme. Velija, qui règne sur toutes les magouilles et fait passer cartouches de cigarettes et petites pépées en Croatie, donne des costumes folkloriques aux filles de son bordel local : un retour à la culture vite emballé, pour les beaux yeux d'un général américain venu préparer l'arrivée de son président.
En 1953 déjà, dans Bienvenue monsieur Marshall, le réalisateur espagnol Luis García Berlanga imaginait comme une farce l'arrivée dans un patelin castillan de représentants du gouvernement des Etats-Unis. Pjer Zalica retrouve cet esprit un peu rétro qui mêle chronique villageoise et retentissements, parfois absurdes, de la politique mondiale. C'est au cinéma italien qu'on pense surtout ici, à travers des séquences souvent conçues comme des sketches, autour d'une idée de gag qui fait mouche. Le maire assiste, fébrile, à la répétition drapeau américain confectionné pour l'événement : les étoiles sont rouges, comme au temps du communisme !
Dans ce carnaval où tout devient mise en scène, celle du film est un peu à la traîne. Sans doute parce que l'efficacité comique n'est pas tout pour Pjer Zalica. Il s'agit également de transmettre une vérité plus délicate. Parfois, l'humour et la sensibilité s'accordent. Un pompier serbe demande à un pompier bosniaque de lui fournir des Pampers («On n'a que des couches russes, ça irrite les fesses du bébé»), et les deux compères échangent peu à peu des souvenirs sur les années de guerre, si difficiles à raconter. Après, ils boiront, ils danseront et ce sera la fête, pas seulement parce que la bonne humeur est décrétée par Washington.
Savoir dépasser le passé, sans le nier : c'est la juste ambition que se donne Au feu!, et elle est atteinte. Comme dans ces scènes où le fantôme d'un soldat revient visiter son père, qui ne peut l'oublier et finira par le rejoindre dans la mort. Les deux spectres familiers s'éloi- gnent sur un fond de chanson italienne mélancolique mais entraînante. La tristesse et la douceur se mêlent, et on appelle les pompiers : la vie continue. Peut-être même que Bill Clinton finira par arriver…"
mardes au sujet de
Nos offres d'abonnement
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
PROMO : 3 mois pour 9,99€ avec le code PRINTEMPS*
* puis 9,99€ / mois. Offre valable jusqu'au 2 avril 2023, résiliable à tout moment.
** A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
(1) Offre réservée aux nouveaux abonnés
_TITLE