Deux amis préparent l'apocalypse en équipant leur Buick d'un lance-flamme et d'un distributeur à Whisky. Quand l'un d'eux tombe amoureux, l'horizon s'obscurcit.
Woodrow et Aiden préparent l'apocalypse en construisant Medusa, super-voiture équipée d'un double lance-flamme et d'un distributeur à Whisky. Quand Woodrow tombe follement amoureux, lui et Aiden sortent de leur tanière d'atelier et vont à la rencontre du monde. Mais la vraie vie est parfois plus dévastatrice que n'importe quelle hypothétique fin du monde.
" Avec sa bande originale faite d'électro et de rock low-fi, avec ses manipulations agressives des couleurs, ses dérapages dans un imaginaire inquiétant, Bellflower a de fait toutes les apparences d'une célébration de l'immaturité et du solipsisme. Tout en se laissant aller au plaisir un peu régressif, si l'on a plus de 23 ans, de ce déchaînement sensoriel, on percevra bientôt un contrechant. Bellflower est aussi un récit de formation.
Lors de la sortie du film aux Etats-Unis, on a beaucoup commenté la richesse de l'invention formelle. Il faut aussi noter qu'Evan Glodell sait diriger ses acteurs, leur donne assez d'espace pour que leurs rôles - le meilleur copain, celle par qui la discorde arrive - prennent assez de relief pour que le héros (un rôle que le réalisateur s'est réservé) s'aperçoive de la complexité de la vie en société. Malgré les flammes et les décibels, Bellflower est plus proche de la mélancolie de la vague new-yorkaise des années 1980 (Jarmusch, Hal Hartley) que des pastiches de séries B chères à Tarantino ou Rodriguez."
Thomas Sotinel
Libération
" Bellflower participe de la mouvance mumblecore américaine, ces films fauchés signés de trentenaires opiniâtres montrant des petits Blancs...
" Bellflower participe de la mouvance mumblecore américaine, ces films fauchés signés de trentenaires opiniâtres montrant des petits Blancs maussades macérant dans le jus d’une crise prolongée. Des productions tournées en numérique - ici pour la modique somme de 17 000 dollars (12 900 euros) avec caméras trafiquées par Glodell lui-même. En fait, Bellflower est à rapprocher du Blue Valentine de Derek Cianfrance. Les deux films entretiennent un rapport ambigu aux personnages féminins qui demandent aux hommes d’être plus forts, plus entreprenants qu’ils ne peuvent l’être et qui ne peuvent que les abandonner au terme d’une mise à l’épreuve. Le chemin de croix de la masculinité s’assimile à une marche plus ou moins titubante vers l’impuissance et le héros est inexorablement ramené aux dimensions du raté. Bellflower, par-delà les séductions du film indé ultra-stylisé, remet le couvert de la guerre des sexes. Comme emmailloté d’on ne sait trop quelles sécrétions placentaires, le film est lui-même le bébé-monstre né d’une interminable gestation-macération, une créature de bave et de feu qui est aussi la victoire paradoxale du cinéaste sur la double angoisse de la stérilité et de la mort. A la fin, comme dans le mythe, Medusa est décapitée."
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