Un village isolé de pêcheurs en Islande. Deux adolescents, Thor et Christian, vivent un été mouvementé. Tandis que l’un tente de conquérir le cœur d’une fille, l’autre se découvre éprouver des sentiments pour son meilleur ami. À la fin de l’été, lorsque la nature sauvage reprend ses droits sur l’île, il est temps de quitter le terrain de jeu et de devenir adulte…
"Dans leur patelin, Thor et Christian font l’apprentissage de l’amour, balbutiant des pulsions voluptueuses à la mesure de l’exiguïté de leurs corps en mue, corsetés par le regard réprobateur des uns ou moqueur des autres. Thor en particulier (Baldur Einarsson), vrai héros du film (davantage que Christian, porteur d’un drame qui le singularise), est l’archétype du garçon complexé, petit gros juvénile au physique peu représentatif de sa libido en fleur, symbole d’une puberté hébétée par des désirs saillants soumis nécessairement à l’approbation des filles. Guðmundsson montre parfaitement combien ce petit homme se sent écrasé dans une forme d’inéquation au monde, autant bouc émissaire de deux grandes sœurs qui l’asticotent avec impudeur que du voisinage champêtre de godelureaux bien plus mûrs que lui. Son amitié indéfectible pour Christian, avec lequel il tue quotidiennement le temps dans une décharge ou la flore, n’arrange rien : elle donne involontairement l’image d’un couple atypique, facile à ridiculiser, ce dont ne se privent pas les crétins du bled. Ces postulats communs à d’autres films trouvent ici une issue grâce à la sincérité des acteurs et la beauté exotique de décors peu vus à l’écran. L’ensemble a l’avantage de ne pas s’appesantir trop complaisamment sur les errements de Christian (Blær Hinriksson), victime d’un père violent et intimement troublé par la révélation de ses sentiments envers Thor : le choix d’Heartstone, préférant spéculer sur des non-dits quitte à assumer une certaine fragilité, lui confère au final sa véritable élégance."
Olivier Bombarda
avoir-alire.com
"Sur ce premier long, le réalisateur Guðmundur Arnar Guðmundsson, qui aime puiser dans ses souvenirs de jeunesse et dans l’exaltation que la...
"Sur ce premier long, le réalisateur Guðmundur Arnar Guðmundsson, qui aime puiser dans ses souvenirs de jeunesse et dans l’exaltation que la nature macrocosmique lui inspire, réussit l’exploit d’une maîtrise totale. Sur ses personnages, son sujet et, force est de le souligner, sur sa réalisation limpide qui, dans ses compositions, sait toujours resituer le maelstrom de sentiments dans un cadre soigneusement rêvé."
Frédéric Mignard
L'Humanité
"L’intérêt réside ici dans la justesse empathique du regard. Il y aura des troubles et des mises à l’épreuve, des atteintes sensibles, des m...
"L’intérêt réside ici dans la justesse empathique du regard. Il y aura des troubles et des mises à l’épreuve, des atteintes sensibles, des moments de joie, d’autres où l’on entreverra l’abîme. Tout spectateur peut renouer avec la familiarité de ce passage commun et singulier. Pour ce premier long métrage, Gudmundur Arnar Gudmundsson relie en permanence les fluctuations émotionnelles à une nature plus vaste. Elle étend la pérennité apaisante de ses prés, flots et falaises aux confins des montagnes. Confrontés à l’étroitesse de la petite communauté humaine, à ses assignations, à la peur du qu’en-dira-t-on, les cheminements des adolescents vers une vérité d’eux-mêmes s’avéreront périlleux. Un monde clos d’adultes se débat et se défait au fond de ses impasses sous l’infini blanc du ciel. Aux premières neiges, Thor et Christian devront grandir d’un bond entre flocons de larmes et intermittences du cœur."
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