" ... à partir de vingt-cinq heures d'interviews inédites enregistrées entre décembre 1992 et mars 1993 par le journaliste Michael Azerrad, l'auteur s'immisce dans les abîmes parfois insondables de l'icône grunge. Ses pensées, sa région, ses relations avec ses proches, ses influences musicales. L'occasion de partir sur les traces d'un artiste fulgurant au destin énigmatique.
Aberdeen, Olympia, Seattle (Etat de Washington). Les trois étapes de la courte vie de Cobain, mort à 27 ans. Schnack a filmé des centaines de lieux qui lui furent familiers pour inscrire son récit dans la réalité. «L'importance de cette région pour lui est au coeur du film», insiste-t-il, estimant qu'elle a largement façonné la vision du monde de Cobain. Lequel y a, en retour, laissé une trace indélébile. Aujourd'hui, son aura colle à la peau de Seattle, devenu un véritable lieu de pèlerinage pour les fans (...)
Cobain est aussi le produit d'une filiation musicale. De la pop de Queen, Iggy Pop ou David Bowie au punk rock de Mudhoney ou des Bad Brains, en passant par le blues de Leadbelly (dont il a repris Where Did You Sleep Last Night), la bande originale (...) laisse entendre le monde tel qu'il l'entendait. Aucun titre de Nirvana n'y figure.
«Aussi fou et peu commercial que cela puisse paraître, j'ai pris cette décision car il est trop difficile de trouver une chanson qui résume la vie de cet homme, dit Schnack. De plus, ses morceaux sont trop puissants et triomphants pour coller à l'atmosphère endeuillée de la fin.» On reconnaît néanmoins la version de David Bowie de The Man Who Sold the World ou encore Son of a Gun, des Vaselines.
En plus d'éviter la musique de Cobain, Schnack se retient jusqu'à la dernière minute d'en montrer le visage. « J'espère que quand le public verra le visage de Kurt à la fin du film, il aura l'impression de le voir pour la première fois.»
Superbe doc "intime" avec Kurt...J'ai adoré ! C'est si loin tout ça, comment aurais tu pu continuer à vivre dans un monde pareil, c'est bien pire au1
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