Sur une île de la lagune vénitienne, un pêcheur fait la connaissance d'une jeune chinoise récemment immigrée. Leur amitié naissante dérange la petite communauté
Sur une île de la lagune vénitienne, un pêcheur fait la connaissance d'une jeune chinoise récemment immigrée. Une douce amitié naît peu à peu entre ces deux êtres que tout semble séparer. Mais leurs sentiments dérangent deux communautés qui se rejettent: Italiens et Chinois voient d'un mauvais oeil leur complicité naissante... Sélectionné à la Mostra de Venise 2011, le premier long-métrage du documentariste Andrea Segre a reçu un accueil public chaleureux suivi d'une mention spéciale du Jury au Festival de Reykjavik, le Prix Satyajit Ray au Festival du film de Londres, et le Prix Eurimages au Festival de Séville.
" Comme il y a des ados sans boutons et des films américains sans 3D, il existe une Venise sans touristes. Elle s’appelle Chioggia et se trouve à l’entrée sud de la lagune. Mêmes canaux, ponts, campaniles, vaporettos, inondations, que dans la voisine Sérénissime, même charme languide aussi, mais on dirait que cette ville a été protégée du monde en marche et préservée des temps modernes.
On y pratique la pêche par hérédité, dans des barques en bois et depuis de vétustes cabanons sur pilotis. C’est le cas du vieux Bepi (le Croate Rade Sherbedgia), un veuf au cœur fragile et aux yeux bleus qui taquine à la fois la muse et la daurade. Quand ce retraité ne ramasse pas ses filets, il joue aux cartes avec des copains aussi emboucanés que lui dans un café du bord de l'eau. Et soudain débarque de la banlieue romaine Shun Li (la Zhao Tao des films de Jia Zhang-ke) une jeune Chinoise récemment immigrée à qui ses employeurs, dont elle est débitrice, ont confié la gestion de cette petite osteria. Elle ne parle pas un mot d’italien, ignore jusqu’à la grappa et souffre d’être séparée de son fils, qui lui sera rendu lorsqu’elle aura remboursé son voyage depuis Pékin. Bepi va être alors son professeur, son confident et son poète amoureux (...) La Petite Venise, le premier long-métrage du documentariste Andréa Segre, est d’une grâce, d’une délicatesse et d’une émotion rares. Rien ici de manichéen ou de démonstratif (Dieu sait pourtant que le conflit entre deux communautés saisies par la crise s’y prête.)
Andréa Segre filme simplement la rencontre fugace de deux solitudes sur une île vénitienne ignorée des caméras et dans une lumière d’hiver, rose et dorée, à rendre jaloux Canaletto. Faites-moi confiance, partez pour La Petite Venise et faites passer, merci."
Jérôme Garcin
Le Parisien
"... un film lucide, qui décrit au-delà d'une belle lumière sur l'eau, l'envers du décor : système d'exploitation mafieuse et jalousie des h...
"... Shun Li accepte tout. Elle attend. Le jour lointain où elle aura suffisamment économisé pour faire venir de Chine son gamin. Un homme va l'y aider : Bepi, pêcheur retraité et poète amateur, tout en rides et en sourires...
Ce qui naît entre eux, c'est la plus belle conséquence de l'amour : la douceur... Au grand étonnement de leur entourage, la serveuse et le poète semblent soudain se mouvoir dans un monde irréel, à la fois sensible et revigorant. Le réalisateur retrouve, en fait, la grande tradition du conte à l'italienne de jadis, le cinéma à la Vittorio De Sica, où le réalisme côtoyait la poésie, où les « gentils » étaient de doux rêveurs face à des « méchants » nostalgiques de leur pureté perdue...
Chez Andrea Segre, les bons sentiments deviennent beaux, comme par miracle. Quand l'un des personnages s'inquiète du vide qui menace sa pauvre vie, les autres lui promettent aussitôt « des étincelles, des merveilles ». Et, soudain, tout le monde y croit..."
Pierre Murat
Première
" Ce premier long métrage de fiction du documentariste Andrea Segre s’intéresse au sort des étrangers vivant dans les faubourgs des grandes...
" Ce premier long métrage de fiction du documentariste Andrea Segre s’intéresse au sort des étrangers vivant dans les faubourgs des grandes villes italiennes. Nourri de détails justes (dont certains, comme le pouvoir de l’organisation mafieuse qui gère la main-d’oeuvre immigrée, font frémir), le film oscille joliment entre réalisme et onirisme (...) il y a, dans La Petite Venise, une qualité de regard pleine de grâce. Et la lagune, la mer débordant sur le port et arrivant parfois jusque dans le bar, toutes ces beautés, rehaussées par la magnifique lumière du chef opérateur Luca Bigazzi, ne sont rien à côté de celle des personnages. À la fois simples et profonds, ils sont habités par deux comédiens bouleversants : Zhao Tao, l’actrice fétiche de Jia Zhang Ke (Still Life) et Rade Serbedzija, homme de théâtre croate et second rôle du cinéma international depuis Before the Rain, de Milcho Manchevski (1994)."
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magnifique
Belle histoire d'amour!