Pierre, un adolescent de 17 ans, voue un amour sans borne à sa mère dont il ne connaît pourtant pas la vraie nature. Aussi, quand il découvre son addiction pour l'immoralité, il s'engage pleinement à ses côtés dans des jeux de plus en plus dangereux...
Adapter Bataille au cinéma semblait une gageure. Défi relevé par Christophe Honoré qui s'aventure dans des zones transgressives aussi éloignées de la psychologie de comptoir que du chic et choc. Puissant et courageux.
Jean-Baptiste Morain
Télérama
Les moments les plus forts sont ceux où Honoré, au lieu de représenter Bataille, se contente de le citer. « Parfois j'ai la force de me dire...
Les moments les plus forts sont ceux où Honoré, au lieu de représenter Bataille, se contente de le citer. « Parfois j'ai la force de me dire que si j'aime autant les fesses d'Hansi c'est que j'aime que Dieu les maudisse », ou bien encore : « Nous devons continuer ensemble à refuser le monde de ceux dont la patience attend que la mort les éclaire ». Ce jaillissement de la langue comme source claire renvoie à des scènes courtes, fragments incantatoires qui échappent au récit, le surplombent, d'une certaine manière. Tout ce qui est extérieur à l'action du livre est d'ailleurs très bien, comme le choix des Canaries, île du tourisme sexuel aux lotissements vieux moderne plutôt sinistres. (...) Enfant terrible annoncé du cinéma français, enfant assurément doué, Christophe Honoré se protège encore derrière ses maîtres (Bataille compris). Il lui reste à ne plus faire semblant de tuer le père...
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