" Mon fils, du réalisateur israélien Eran Riklis, évoque la vie complexe des Arabes israéliens. Un sujet lourd, abordé en toute simplicité, par des acteurs talentueux, et un réalisateur qui amène son public à réfléchir, sans jamais rien lui imposer.
Le projet est venu à lui. Eran Riklis, arabe, comme 20% des Israéliens, a à cœur, dans chacun de ses films, de raconter l’histoire de son peuple, marquée par un conflit sans fin, qui l’a forcément marqué mais sur lequel il souhaite que chacun se fasse sa propre opinion. Mon fils (Dancing Arabs en anglais) raconte l’histoire d’ Iyad, un Arabe élevé en Galilée dans une famille de militants de la cause palestinienne, que son père envoie faire ses études dans un prestigieux lycée juif de Jérusalem -«mêle toi à eux pour les vaincre», lui dit-il. Premier et seul Arabe à être admis dans cet internat, Iyad doit s’adapter à ce nouvel environnement moderne –on est en 1982, et la culture occidentale s’est importée dans le pays-, où l’on se moque de son accent lorsqu’il parle hébreu, de ses vêtements pas assez à la mode, de sa timidité…
En parallèle de ses cours, Iyad (Tawfeek Barhom) va tenir compagnie à Yonatan, un Juif atteint d’une maladie dégénérative, avec qui il se lie d’amitié. Peu à peu, les deux se trouvent de nombreux points communs, et Iyad est rapidement « adopté » par la mère de Yonatan, Edna (Yaël Abecassis). Au point de tout accepter pour l’aider à s’intégrer dans ce monde sans pitié ? L’histoire le dira. Le film est en tout cas à la fois drôle, et triste ; grave et léger. Beaucoup plus profond qu’il n’y paraît au premier abord. Un effet tout à fait calculé. "
Marie Desnos
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Mon fils