Les Rendez-vous d'Avril d'Universciné
Départ ce mois-ci en Hongrie, dans une ville soudainement terrorisée par un gang de chiens ; au Mali, où les habit1
Une bande de chiens fomente une révolte contre les hommes, cruels et violents. Lili, 13 ans, est peut-être la seule à pouvoir arrêter cette guerre.
Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili adore son chien Hagen mais son père l’abandonne. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Prix Un Certain Regard à Cannes 2014, et Palm Dog la même année pour le premier rôle canin.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Une adolescente roule à vélo dans les larges avenues de Budapest, étonnamment désertes. Soudain, un
" Une adolescente roule à vélo dans les larges avenues de Budapest, étonnamment désertes. Soudain, une meute de deux cent cinquante chiens hurlants déboule dans son dos, toutes dents dehors. Cette image de pure terreur — garantie sans trucage numérique — ouvre avec fracas le sixième film de Kornél Mundruczó, prix Un certain regard à Cannes (...)
Le comportement imprévisible de ses acteurs à quatre pattes a obligé cet héritier des grands esthètes hongrois (Miklós Jancsó et Béla Tarr) à dynamiser sa mise en scène : son cinéma, au formalisme parfois pesant, y a trouvé un nouveau souffle salutaire. Les mouvements heurtés de la caméra reflètent les émois de l'animal en lutte pour sa survie. L'incompréhension, l'effroi, la colère se lisent sur la gueule incroyablement expressive de Hagen. Au point que les séquences avec les seuls humains, pourtant solidement réalisées, paraissent presque fades...
C'est un remake de Spartacus, version canine, que réalise Mundruczó. Hagen est récupéré par un truand qui, à la suite d'un dressage pervers, métamorphose le gentil toutou en champion de combats sanguinaires. Mais comme Kirk Douglas dans le péplum de Stanley Kubrick, le gladiateur se rebelle après avoir dû tuer son rival dans l'arène. Et l'esclave devenu libre va prendre la tête de la révolte des exclus. Dans les quarante dernières minutes, angoissantes, sans une seconde de répit, le film emprunte ses effets aux classiques du cinéma d'horreur (des Oiseaux de Hitchcock au White Dog de Samuel Fuller, où un molosse était dressé pour tuer des Noirs), mais aussi aux films gore type Halloween : Hagen, à l'instar d'un tueur en série, se cache dans l'ombre pour mieux attaquer les hommes qui l'ont martyrisé. La guérilla urbaine conduite par les chiens prend alors un tour prophétique : « Ne désespérez pas davantage les damnés de la terre », semble dire Mundruczó. Ou leur rébellion sera inéluctable. Et apocalyptique... "
" Attention à ne pas confondre avec le White Dog de Samuel Fuller, bien qu’il soit aussi question de chiens. Al
" Attention à ne pas confondre avec le White Dog de Samuel Fuller, bien qu’il soit aussi question de chiens. Alors que le gouvernement instaure un impôt sur les bâtards pour favoriser les chiens de race (attention, métaphore), Lili, 13 ans, perd son chien Hagen, en fuite dans les rues.
Hagen est capturé par les services de la ville, comme des centaines de ses congénères. Jusque-là, White God est anodin, voire ennuyeux : on ne se passionne pas pour Hagen ou Lili et la mise en scène est passe-partout, voire moche.
Mais dans sa deuxième partie, le film prend un virage saisissant. Les chiens se révoltent et s’échappent du chenil. La meute hurlante déferle sur la ville, se venge des maltraitances, met tout à sac, dans un mix western-fantastique-gore entre Les Oiseaux, Bodysnatchers et la révolution (oui, métaphore encore).
Et Lili et Hagen dans tout ça ? Voir la fin du film et sa morale qu’on vous laisse découvrir. "
" Au moins vingt minutes finales exceptionnelles, à l’échelle de ce seul film, à celle d’une œuv
" Au moins vingt minutes finales exceptionnelles, à l’échelle de ce seul film, à celle d’une œuvre, et d’un art comme d’une époque de plus en plus envahis par une mollesse plombée, chargée d’agressivité poisseuse – dont ce film renvoie aussi un écho un peu désolant, pour mieux bouleverser ensuite. "
Florent GuézengarNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE PROMO
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE