Les films d’Alain Cavalier sont devenus de plus en plus nus, de plus en plus intimes et de plus en plus précieux pour ceux qui vont au cinéma moins pour se fuir que pour s’y trouver. Depuis une dizaine d’années, Alain Cavalier a, d’une certaine façon, réenvisagé tous les précédents films du « réalisateur-cinéaste » pour les passer au nouveau filtre du « filmeur ». Le travail ("Portraits"), la violence et la mort ("Libera me"), l’amour ("La Rencontre"), l’entourage ("Vies"), la volonté de se réinventer ("René")… Les mêmes obsessions, avec d’autres images, d’autres rythmes, et un nouveau rapport au spectateur.
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Réalisateur ou filmeur ?