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Pour tromper l'ennui, Jean-Pierre et Françoise invitent plusieurs amis dans leur villa portugaise. Le temps d'un week-end, les couples se font et se défont.
Pour tromper l'ennui, Jean-Pierre et Françoise invitent leurs amis parisiens à un séjour récréatif dans leur villa portugaise. Le temps d'un week-end d'hiver, dans des effluves d'alcools forts, les couples se font et se défont au gré des promenades et des intermittences du cœur. Un libertinage intellectuel tourné au coeur de la Nouvelle Vague que François Truffaut salua en 1964 : "un film sincère et sensible, fin et incisif, d'une justesse de sentiments et de ton exceptionnelle."
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" (...) il faut conserver un goût, un peu pervers certes, pour les conversations érotico-littéraires et les antici
" (...) il faut conserver un goût, un peu pervers certes, pour les conversations érotico-littéraires et les anticipations futuristes qui émaillent les films de Pierre Kast. Les personnages du Bel Age, de La Morte Saison des amours, des Vacances portugaises, se croyant séduisants, draguant des heures sans y toucher les plus jolies filles de la Nouvelle Vague (Alexandra Stewart, Françoise Brion, Catherine Deneuve, Françoise Arnoul, Barbara Laage) pour se voir soudain acculés par des répliques du genre «vite, en silence, dans le noir», ces hommes dérisoires mais grandis ne sont pas mauvais. Des hommes comme ça, des femmes comme ci, il y en a plein les films de Kast : son escrime des sentiments douche toute stratégie amoureuse et touche une forme de spleen cinématographique. Comme si Kast avait compris mieux que tout autre, sauf Rohmer, qu'il faut les armes de la société la plus raffinée pour la défaire.
Ses films n'eurent aucun succès, et les cinéphiles, amis parfois, râlaient face à leur intel lectualisme. Mais, à force, un univers se recompose dans l'usure des mots et les poses de langueur. Comment les couples se séparent ; c'est le thème obsessionnel de Pierre Kast, qui ne favorisa ni sa reconnaissance ni le financement de sa filmographie incertaine. Où l'on peut noter deux raretés, présentées par la Cinémathèque : Amour de poche (1957) avec Jean Marais en savant fou, qui combine les deux passions du cinéaste puisque la SF s'y fait libertine (le savant amoureux de ses cobayes lilliputiennes), et Macumba (1975), documentaire sur le candomblé, qui rappelle chez Kast le goût du voyage. C'est d'un infarctus dans l'avion qui le ramenait de Rome où il achevait un film de science-fiction qu'est mort cet athée libertin."
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