Noël Simsolo : Miklós Jancsó, la conquête de l'espace
VIDEO | 2015, 12' | Ses mouvements de caméra virtuoses à travers les plaines de Hongrie, unissant et désunissant l1
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Traqué par l’armée, un jeune partisan trouve refuge dans la ferme de deux sœurs tombées sous son charme. Mais bientôt le trio est pris en otage.
Traqué par l’armée, un jeune partisan trouve refuge dans la ferme de deux sœurs tombées sous son charme. Mais sa trace est retrouvée aussitôt, et le trio se voit pris en otage par un officier libidineux et lâche. Les rituels d’humiliation commencent alors, et la sourde violence d’un face à face incertain entraîne les deux hommes vers un point de non retour : un des deux devra disparaître…
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" Silence et cri accentue encore les tendances stylistiques de Jancso, ce goût pour l'ellipse qui privilégie l'instant présent, la séquence
" Silence et cri accentue encore les tendances stylistiques de Jancso, ce goût pour l'ellipse qui privilégie l'instant présent, la séquence débarrassée de tous ses préalables psychologiques qui l'orientent déjà. Il précise de même les rapports d'oppresseurs à opprimés mais en maintenant la même situation qu'il nuance de touches multiples tout en refusant d'illustrer son retournement total toujours possible (...)
... la méditation de Jancso se fait encore plus rigoureuse. Il abstrait d'avantage tout ce qui ne constitue pas son propos. En même temps, il en restreint le champ pour mieux dégager les lignes de force (...)
Jancso montre que l'ambiguïté du rapport entre soldats et prisonniers se maintient dans la simple persistance du rapport qui les lie. C'est en tant que victime que la victime dérange son bourreau. C'est parce qu'elle le force à s'engager qu'elle accule ce dernier aux choix qui le compromettent (...)
... apparaît enfin ce qui n'était qu'à peine esquissé dans le film antérieur : l'existence possible de rapport d'affections entre les êtres. Encore une fois, Jancso ne nous dit rien de ce qui lie entre eux les différents occupants de la ferme, les deux femmes et le jeune proscrit. Mais cette immense pudeur de la mise en scène s'oppose alors au traitement des autres scènes plus sadiques. Autant ce qui est montré participe d'un malaise qu'accentue encore l'absence de sensualité ressentie, autant ce qui est laissé volontairement dans l'ombre (...) libère l'imagination... "
" Dans la même plaine libre, vaste et nue, que celle des Sans Espoirs, ou celle de Rouges et Blancs, et pour de semblables raisons politique
" Dans la même plaine libre, vaste et nue, que celle des Sans Espoirs, ou celle de Rouges et Blancs, et pour de semblables raisons politiques, Jancso montre à nouveau la mort qui rôde et enferme des hommes dans la prison de la haine. Le laconisme des dialogues dont la moitié consiste en ordres sèchement donnés, indique parfaitement la nature des relations entre les personnages : dominants contre dominés, mais tous clos sur eux-mêmes, leurs terreurs, leurs désirs, leurs révoltes inexprimées, leurs rancœurs. Rarement l'image les isole du cadre ambiant : les autres ou l’espace campagnard qui, au lieu de les épanouir, sont devenus leur enfer. Inlassablement la caméra balaie en souples mouvements horizontaux l'écran large où joue entre les protagonistes la distance accrue de la droite à la gauche, révélatrice de leur distance intérieure.
Dans la relative lenteur du rythme, dans le statisme pesant de nombreuses images, il faut savoir lire entre les lignes d’un récit où les allusions et sous-entendus sont la règle, où parler du chemin des dunes, c'est évoquer les exécutions sommaires et discrètes ; où une invitation à boire est lourde de menaces, où l'inaction apparente cache la main policière prête à s’abattre. Dans la plaine, le soleil luit sur les chaumes coupés, les blanches maisons, les bêtes dociles. Pourquoi faut-il que la nuit règne dans le cœur des hommes qui règnent sur cette tranquille nature ? Individuels, sociaux ou politiques, les conflits humains ont toujours la même origine : la perte de l’amour et de la lumière intérieure. Les serpents qui habitent la pénombre de l’homme moderne ne connaissent ni les frontières des pays, ni celles des genres. Partout leur poison tue et les cadavres de leurs victimes en témoignent sous le soleil d'hiver. "
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