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Un homme revient sur les lieux de son enfance à Sète. Il espère faire partager à sa jeune épouse son amour pour ces paysages. Mais le couple ne communique plus.
À Sète, dans le quartier qui borde l’étang de Thau et que l’on appelle La Pointe Courte, un homme revient pour les vacances sur les lieux de son enfance. Il espère faire partager à sa jeune épouse son amour pour ces paysages. Le couple, que mine l’incompréhension, ne s’intéresse guère à l’existence et aux problèmes des habitants du quartier.
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" La Pointe Courte (1954-1956), c'est le premier Varda, le plus beau, un éblouissement. Lenteur expérimentale, sensualité photographique, n
" La Pointe Courte (1954-1956), c'est le premier Varda, le plus beau, un éblouissement. Lenteur expérimentale, sensualité photographique, néo-réalisme pré-Nouvelle Vague (...) Philippe Noiret a eu la grâce d'un ange, la beauté d'une comète. Il rimait comme un madrigal de Chrétien de Troyes ou de Monteverdi, il chantait sans remuer les lèvres. A ses côtés, Silvia Monfort faisait la reine, royale comme toujours. Varda filmait avec la même générosité, le même amour qu'elle eut pour Stavros Tornes, génie/mendiant italo-grec, vrai Pasolini, comète lui aussi. Pour tout ça, pour La Pointe Courte surtout, on pleure. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre?."
" Cette chronique est l'acte de naissance au cinéma d'une toute jeune photographe nommée Agnès Varda. De ce premier métier coulent des plans
" Cette chronique est l'acte de naissance au cinéma d'une toute jeune photographe nommée Agnès Varda. De ce premier métier coulent des plans d'un noir et blanc somptueux, rêveusement magnifiés par le montage d'Alain Resnais. Tourné entièrement en décors naturels, La Pointe Courte annonce les premiers frémissements de la Nouvelle Vague. Ecrit avec les habitants du quartier, qui jouent gauchement la plupart des rôles, le film subit l'influence du néo-réalisme. Le quotidien des pêcheurs contraste avec les préoccupations du jeune couple "citadin", Silvia Monfort et Philippe Noiret, statufiés par un dialogue très littéraire. Une oeuvre attachante que les amoureux de Varda aimeront à (re)découvrir."
Cécile Mury" Malgré ses défauts et ses maladresses, La Pointe courte est, en sa fraîcheur et sa rigueur, une œuvre importante dans la mesure où, aux
" Malgré ses défauts et ses maladresses, La Pointe courte est, en sa fraîcheur et sa rigueur, une œuvre importante dans la mesure où, aux moindres frais, elle débanalise et renouvelle le cinéma. Son auteur, Agnès Varda, y a réalisé pour l’écran l’œuvre d’expression voulue totale que les jeunes gens apportent en général à Gallimard ou a Julliard. C’était faire preuve, au départ, d’audace et de courage. Sans perdre de temps à essayer de convaincre un producteur, Agnès Varda entreprit de réunir quelques amis, acteurs et techniciens. Ainsi le film fut-il tourné en coopérative pour une modeste somme (moins de dix millions).
Il en résulta quant à la conception et à la mise en scène de La Pointe courte une liberté à peu près sans entraves. D’où cette œuvre d’un ton si neuf qu’elle nous trouve d’abord hostiles, puis réticents, jusqu’à ce que, saisissant enfin le propos de l’auteur, nous comprenions l’inanité de notre refus et de nos doutes initiaux et prenions ce film inhabituel comme un tout où nous ne nous reconnaissons plus le droit de souhaiter des coupures (...)
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