Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Des chasseurs de la haute bourgeoisie découvrent le corps d'un maquisard communiste enfoui dans la neige. Sa mort remonte à la guerre civile grecque.
Des chasseurs de la haute bourgeoisie découvrent le corps d'un maquisard communiste enfoui dans la neige. Sa mort remonte à la guerre civile grecque. Leur déposition au commissariat trahit leurs sentiments politiques à l'égard du défunt. Troisième volet de la trilogie (après "Jours de " et "Le Voyage des comédiens" consacrée à l'histoire de la Grèce contemporaine.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Il pleut, petite pluie fine et persistante, difficile à distinguer de prime abord : sa chute n’est incontestable qu'à la surface des flaq
" Il pleut, petite pluie fine et persistante, difficile à distinguer de prime abord : sa chute n’est incontestable qu'à la surface des flaques qu'elle a creusées dans le gravier et qu'elle ride avec une irrégulière quiétude, en silence. Le paysage alentour, étendue d'eau, promenade, habitations, est déserté, non pas désert. Personne pour l’instant, une tristesse lourde, sans abandon toutefois. Un taxi bleu pâle s’est arrêté, dont s’extrait un petit homme. Il marche le long de l’eau vers un homme plus grand, debout auprès de sa bicyclette rouge. Et entre eux s’amorce un échange inattendu : la bicyclette gît, abandonnée, sur le sable, les amis s’éloignent de quelques pas et commencent à jouer au football. Tout serait clair, découpé comme leurs silhouettes sur le paysage pluvieux s’il ne manquait une chose : le ballon.
Cette description d’une séquence quasi abstraite, à laquelle il manque la narration de ce qui s’y dit, définit assez le style du dernier film d’Angelopoulos : une mise en scène hautaine, toute de longues séquences, de plans généraux, de lents mouvements latéraux de caméra avec un minimum d’effets optiques, confrontée à un dialogue explicite, indispensable devant l’austérité, grandiose, du cadre.
La découverte dans la neige par des chasseurs symboliques d'un maquisard assassiné les oblige, par son anachronisme, à se reporter dans leur passé commun : ce comble d'artifice permet un examen attentif de l'évolution des consciences en Grèce depuis la guerre. Car, chez Angelopoulos comme chez Jancso, l’Histoire peut aussi s’inscrire dans cet artifice qu’est la mise en scène, à condition que le cinéaste ait de l’une comme de l’autre et de leur relation une conception dialectique précise. C
e ballet un peu ésotérique au profane, à la première vision surtout, prend son sens à l’intérieur d’une savante dramaturgie — ce mot brechtien n’est pas là par hasard —, faite tantôt d’allusion (la partie de football mimée), tantôt d’explicitation (cette partie rappelle aux joueurs leur commune détention politique).
(…) Paradoxe du réalisme (Brecht, toujours) : les séquences du film se déroulent pour ainsi dire toutes en temps réel, avec un minimum d’ellipses, et il en ressort une étrange sensation de pétrification du temps, d’absence. Absence allégorique de sens dans l’histoire récente de la Grèce ? Succession non rationnelle des événements politiques ? La caméra d’Angelopoulos est invraisemblablement présente, invraisemblablement artificielle dans sa relation du monde, privilégiant un insolite soigneusement préparé — les hommes ouvrant tour à tour leur parapluie sur un ponton, le client du café emportant une statue —, donnant a contrario un sentiment croissant de vide. Angelopoulos, c’est là la force extrême de ce film théorique, recule les limites du réalisme dans son évocation de la réalité, entrant de plain-pied dans l’allégorique inventé par l’Eisenstein d’Octobre.
(…) Ce jeu de cache-cache superbe et sophistiqué, pessimiste, n’est pas sans rappeler Borgès et ses entrelacs. Mais la matière d’Angelopoulos est l’histoire, manipulée ici comme l’est le peuple au gré des pseudo-révolutions. Car le peuple, comme les révolutions, est toujours trahi."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE